THESSALONIQUE

La Capitale de la Grèce du Nord

 

Thessaloniki

La capitale de la Macédoine, bâtie au bord d'une magnifique baie, le golfe de Thermaique, est aujourd'hui la deuxième ville de Grèce. Depuis sa fondation en 315 av. J.-C., elle a suscité les envies du fait de sa position de carrefour de communication entre l'Occident et l'Orient.

La deuxième ville de Grèce (un million d'habitants) offre un étonnant contraste entre ses quartiers neufs en front de mer, ses monuments romains, byzantins ou 1900, et ses quartiers populaires aux maisons peintes de vives couleurs, il l'aspect oriental.

Les zones industrielles, dont un important complexe pétrolier, et portuaires se développent au sud-ouest de la ville. Située dans une région agricole riche où poussent de vastes champs de blé, de coton, de riz et de tabac, elle joue aussi le rôle de carrefour de communication.

« Ville convoitée» tout au long de son histoire, ville cosmopolite, ville de congrès, et ville universitaire (50000 étudiants), Thessalonique est aussi une ville riche en monuments de toutes les époques - dont un ensemble exceptionnel d'églises byzantines -, proche des grands centres historiques macédoniens: Pella, Verghina, Dion. Ville intellectuelle, elle se distingue par ses revues littéraires et politiques. Elle possède un caractère noble et mystérieux qui ne peut laisser le visiteur insensible. Enfin, elle est réputée pour son ouzo et ses pâtisseries

A l'automne, il se passe toujours quelque chose à ThessalonIque. En septembre pendant la Foire commerciale internationale se déroulent les festivals du Film et de la Chanson. En octobre, les Dimitria remettent en valeur les activités traditionnelles artisanales, comme le théâtre d'ombres ou le travail du cuivre. Et au printemps (20-23 mai, l'Anastatica à Langada et à Haghia Eléni) se déroulent les danses du feu. Des hommes et des femmes, portant des icônes de saint Constantin et sainte Hélène, pratiquent une ancienne coutume, consistant à danser pieds nus sur des charbons ardents.

Du bord de mer au musée archéologique

La visite que nous vous proposons ci-dessous se fera à pied ou en tramway, car il est difficile de stationner. Le long de la mer, la ville basse est construite sur un plan en damier.

Commencez par la promenade en bord de mer (avenue Vassileos Konstantinou) qui part de la place Aristotelous, bordée d'immeubles modernes, au pied desquels sont installés boutiques de luxe, consulats, grands hôtels, pâtisseries et cafés. En s'éloignant vers le sud-est, on parvient à l'imposante tour Blanche (Lefkas Pyrgas), entourée d'arbres. Construite au XV s. par des Vénitiens au service des Turcs, c'est le seul reste de ces remparts démolis en 1866. Elle abrite aujourd'hui le musée d'Art byzantin et d'Histoire de la ville: monnaies paléochrétiennes, vases, stèles funéraires, chapiteaux, mosaïques et objets de culte.

Musée archéologique de Thessalonique

Prenez la rue Nikolas Germanou, qui part en biais jusqu'à un grand carrefour - la place H.A.N.T.H. -, ou se trouve sur la droite le musée archéologique. Il renferme les objets des fouilles découverts en Thrace et en Macédoine.

Dans l'aile moderne du musée sont présentées d'extraordinaires collections d'objets précieux, provenant de tombes.

Le trésor de Verghina: une maquette du tumulus et des photos illustrent cette découverte sensationnelle (1979) d'une tombe présumée être celle de Philippe II de Macédoine. La plus belle pièce est le coffret en or (0,40 x 0,33 x 17 m) dont la masse est de 8,2 kg; trouvé dans l'antichambre, il était déposé dans un sarcophage de marbre couvert de plumes d'oiseaux. Son décor est composé de palmettes, de rosaces et, sur le couvercle, d'un soleil rayonnant où étoile à douze branches, emblème des rois de Macédoine. Il contenait des ossements calcinés et un diadème en or. A côté était déposé le carquois recouvert de plaques d'or qui portent en relief des scènes de batilles. Dans la chambre principale, le sarcophage renfermait aussi un coffret en or (II kg) qui contenait une couronne en or de glands et feuilles de chêne et des ossements calcinés colorés de pourpre. Le diadème en argent doré, orné d'un étonnant nœud de ruban, les vases en argent, les fragments de statuettes d'ivoire, tout dénote une exécution superbe, et tend à prouver qu'il s'agit d'un personnage de marque.

Le trésor des tombes hellénistiques de Derveni a livré un extraordinaire cratère de bronze du Iye s. av. J .-c., haut de près de 1 m, aux décorations en relief très raffinées, et des vases en bronze et en argent, ainsi que des bijoux en or.

Le trésor de Sindos provient de tombes des YIe et ye s. avant J.- c.; ce sont surtout des vases, des bijoux, des armes; mais aussi des modèles de chariots en fer, et des masques funéraires en or.

Enfin, le musée possède une importante collection de sculptures classées en ordre chronologique, de l'époque archaïque jusqu'au ye s. apr. J.-c., et un ensemble de mosaïques trouvées dans une maison romaine.

Pinacothèque de Thessalonique

Des oeuvres intéressantes des peintres grecs  et étrangers sont exposés dans le bâtiment du Théâtre National de la Grèce du Nord.

Musée Ethnologique et Folklorique de Macédoine

Les objets exposés se rapportent  à la vie traditionnelle de la Grèce du Nord[Macédoine,Thrace]collections de costumes et de bois sculptés,bijoux ,ustesnsiles en cuivre et en terre cuite,objets de culte en argent,tissages,broderies.

Les vestiges romains

Remontez la rue Angelaki qui longe les bâtiments de la Foire internationale, puis tournez à gauche sur la place Sindrivaniou, prolongée par la rue Egnatia ou l'on voit l'arc de Galère. Construit en 303, cet arc de triomphe fut édifié pour commémorer les victoires de cet empereur romain sur les Perses. Celles-ci sont illustrées dans les bas-reliefs qui ornent le monument. Sur cette place de nombreux cafés permettent une halte agréable. Tandis qu'à 200 m au sud, on peut faire un détour pour apercevoir les fouilles du palais de Galère, sur la place Navarinou.

Les monuments byzantins

Sur le même axe (vers le nord-est), la rotonde Saint-Georges  se distingue par son minaret construit par les Turcs, qui l'avaient transformée en mosquée. Originellement, cet édifice romain devait servir de mausolée pour l'empereur païen Galere, mais, étant mort loin de Thessalonique, sur un champ de bataille, il n'y fut pas enseveli. Yers 400, le bâtiment fut consacré au culte chrétien, et fut agrandi d'une abside et d'un déambulatoire circulaire. Sa coupole fut ornée à la même époque de mosaïques à fond d'or : le Christ debout tenait la croix. La zone inférieure présente sur deux registres, les restes des pieds des apôtres, et des architectures de fantaisie sur lesquelles apparaissent huit saints martyrs, les bras étendus dans le geste antique de la prière.

Poursuivez vers le nord-ouest et prenez à gauche pour visiter l'église Haghios Dimitrios dans la grande rue du même nom. De plan basilical à cinq nefs, elle est bâtie sur le lieu du martyre de ce saint. C'est dans la crypte que sont conservées ses reliques depuis 1978. Reconstruite après l'incendie de 1917, avec les matériaux originaux, elle conserve quelques mosaïques à fond d'or du YIIIe s., réparties sur les piliers à l'entrée du chœur. Ce sont des images votives de personnages encadrant la figure du saint.

Les fresques illustrent son martyre.

Revenez vers la mer. Sur la droite, la minuscule église de la Panaghia Halkéôn (Yierge-des-Forgerons) fondée en 1208, dans un quartier ou l'on travaille toujours le cuivre. Typique de l'architecture byzantine, elle est construite sur un plan en croix grecque inscrite. A l'extérieur, effets décoratifs de la brique, des lignes architecturales; à l'intérieur, fresques du XIe s.: ascension du Christ à la coupole, entouré de la Yierge, d'anges, et des apôtres.

Promenez-vous ensuite dans le marché central, Kendriki Agora, extrêmement pittoresque. Dans ce quartier commerçant, les marchands proposent fourrures, bijoux, articles en cuir, objets en bronze, mais aussi d'excellentes pâtisseries.

Et vous pourrez terminer par l'église Haghia Sophia sur la place terminant la rue Ermou au sud-est. De plan basilical à coupole, elle possède des mosaïques des VIIIe et IXe s. Dans l'abside, une Yierge trône avec l'Enfant. Même si les proportions sont maladroites (la tête de la Yierge est trop grande pour le corps), elle est d'un grand effet sur le fond d'or. Sur la coupole, l'ascension du Christ; en dessous, la Yierge et les apôtres sont instruits de l'événement par deux anges. Tout ceci apparaît dans un style expressif.

En flânant dans la rue Ermou, vous reviendrez au point de départ en passant par le quartier francophone et l'église catholique de Saint-Louis, bâtie en 1744 (angles rues Dokekamsson et Sofou).

Monuments  paléochrétiens et byzantins de Thessalonique

L'Arc de Galère

L'arc de Galère (en grec moderne : Αψίδα του Γαλέριου) est un monument tétrarchique de Thessalonique construit entre 299 et 305. Contrairement à son appellation, il ne s'agit pas d'un arc de triomphe mais de la dernière baie restante d'un tétrapyle. Les bas-reliefs qui recouvrent les piles de l'arc, bien que très endommagés, en font un des monuments les plus importants de la Tétrarchie encore existants.

Érigé  au IV siècle pour commémorer les victoires remportées par l'empereur Galère contre le Perses en 297 ap JC.Il faisait partie d'un vaste ensemble comprenant le palais du  Galère,l'Hippodrome et le Mausolée de l'empereur.Ii n'en reste que la moitié occidentale,toute la partie orientale ayant été détruite.Il est décoré de quatre registres de bas-reliefs entrecoupés de petites bandes  décoratives.

La rotonde Saint-Georges

C'est le monument le plus ancien et le plus important peut être de la ville.Il fut construit au début du IV siècle par l'empereur Galère sur le même axe que l'arc et était probablement destiné à servir de mausolée.C'est un monument circulaire  couvert d'une immense coupole.Son mur  très épais est creuse à l'intérieur de 8 niches rectangulaires.Vers 400 ap JC  l'amènagement de la niche  Sud Est, en sanctuaire et l'adjonction d'un narthex transformèrent la rotonde en église dédiée à St.Georges.La coupole et les niches ,sont décorées des mosaiques  du IV siècle.La Rotonde,renferme également des fragments architectoniques provenant d' autres monuments.

L'église Hagios Demetrios

L'église Hagios Demetrios (en grec moderne : Άγιος Δημήτριος, Ayos Dhimitrios) est le principal sanctuaire dédié à Saint Dimitrios, le patron de Thessalonique.Historique

La première église fut un petit oratoire construit peu après 313, date de la légalisation du christianisme dans l'Empire romain, sur les ruines d'un ancien établissement de bains, lieu du martyre de Démétrios (l'actuelle crypte). Au Ve siècle, un préfet de l'Illyricum nommé Léontios remplaça ce premier édifice par une basilique à trois travées, qui subit un grand incendie vers 626, sous le règne d'Héraclius. Une reconstruction eut lieu dans les années suivantes (jusqu'en 634), sous forme d'une basilique à cinq travées, qui est fondamentalement le bâtiment actuel. Après la conquête ottomane en 1430, l'édifice fut converti en mosquée en 1493. Il retrouva sa fonction d'église après la conquête de la ville par la Grèce en 1912. Il a terriblement souffert du grand incendie de la ville en 1917, qui a détruit le plafond, la partie supérieure des murs et une grande partie des mosaïques, qui ne sont plus connues que par des photographies antérieures (il en reste principalement quatre, datant du VIIe siècle, montrant saint Démétrios avec les reconstructeurs de l'époque et avec des enfants). Il n'a été rouvert au culte, après une restauration très importante, qu'en 1949. Ces travaux ont été l'occasion d'importantes fouilles archéologiques, et les trouvailles sont exposées dans un musée installé dans la crypte.

La crypte d'Aghios Dimitrios:Sous le sanctuaire et les ailes ,on a découvert le martyrium du Saint.C'était à l'origine une instllation thermale romaine,ou St.Demetre aurait été incarcéré.

 

L'église des Taxiarques

L'église des Taxiarques est une église byzantine de Thessalonique, datant probablement de l'époque paléologue, et l'un des édifices ecclésiastiques les plus mal connus de la ville.

Comme dans le cas de l'Église du Prophète Élie, le nom originel de cette église s'est perdu pendant l'époque ottomane, lorsqu'elle fut convertie en mosquée : cette transformation est due à Gazı Hüseyin Bey au cours du XVIe siècle et la mosquée prit le nom de İki Şerife Camii, la « mosquée aux deux balcons », en référence aux deux balcons de son minaret. Selon la tradition populaire grecque remontant à cette époque, cette particularité architecturale rappelait symboliquement que l'église était auparavant consacrée aux deux archanges (taxiarques) Michel et Gabriel.

L'église est datée de la première moitié du XIVe siècle par comparaison stylistique et architecturale avec les autres monuments chrétiens de Thessalonique. Elle servait peut-être de catholicon pour un monastère : la crypte importante qui la caractérise aurait servi dans ce cas de nécropole pour les moines.

Comme beaucoup d'autres mosquées, elle fut rendue au culte chrétien après la prise de la ville par les Grecs en 1912, et consacrée aux Taxiarques. Toute la partie occidentale est une reconstruction contemporaine (1953) et témoigne davantage des nombreuses modifications apportées à l'édifice au cours de son histoire mouvementée que de l'architecture originelle.

 

Le monastère des Vlatades ou Moni Vlatadôn

 

L'église du Prophète Élie

L'église du Prophète Élie (en grec moderne : Ναός Προφήτη Ηλία) est une église byzantine d'époque paléologue, située au croisement des rues Olympiadou et Prophiti Ilias, dans la ville haute de Thessalonique.

 

L'église byzantine Sainte-Sophie.

Elle fut érigée pendant la période iconoclaste et son plan marque le passage entre la basilique à coupole et  l'église  en forme de croix avec coupole.C'est une église carrée   avec une coupole et trois absides  a l'Est[Sanctuaire,Prothèse lieu ou commence la liturgie,,Sacristie] mais intégrées à l'ensemble architectural.L'abside centrale était à l'origine décorée d'une simple croix ,qui la paix étant revenue  dans l'église fut remplacée par un mosaïque représentant la Vierge et l'Enfant.Les murs extérieurs sont simples et épais.

Autres églises dans la ville:

  • Rotonde Saint-Georges
  • L'église Hagios Demetrios
  • Acheiropoietos L'une de plus anciennes églises paléochrétiennes ,elle fut construite après le  3e Concile Oecuménique en 431 .C'est une basilique à trois nerfs exemple classique de basilique grecque.Les murs extérieures sont percés de plusier grandes fenêtres.L'intérieur est décoré des belles fresques.
  • Hosios David (Moni Latomou)La miniscule église située près de l'Eptapyrgio  dans une des ruelles de la ville haute ,ne manque pas  non plus d'intérêt.L'abside du sanctuaire,décorée d'une admirable  mosaïque du  Ve  siècle,représentant le Christ entouré de prophètes.
  • Panagia tôn Chalkéôn.Cette église en forme de croix grecque avec coupole est la plus ancienne des églises purement byzantines  de Thesalonique.Elle est prolongée à l'est par par trois absides et  à l' ouest  par un narthex surmonté de deux petites coupoles.Elle présente une combinaison d'éléments de l'école orientale et  de l'école de Constantinople.
  • Hagios Pantéleimôn
  • Hagioi Apostoloi /L'église Saints Apôtres.Cette ravissante église en croic grecque ,au beau décor extérieur date du  XIV siècle.Elle est ornée a l 'intérieur des mosaiques et de fresques de l'époque des Paléologues.
  • Hagios Nikolaos Orphanos ,fonctionne comme musée avec fresques du 14 ème siècle.
  • Hagia Aikaterini
  • Métamorphôsi Sôtiros

 

Dans la ville haute

Bien que touchée par la nouvelle urbanisation, la ville haute (ano poli) a gardé une partie de ses remparts byzantins qui ferment l'ancien quartier turc aux ruelles tortueuses. On viendra ici le soir dans les tavernes ou l'ambiance bouzouki se maintient fortement.

L'église d'Hosios David possède une belle mosaique (ve s.) dans l'abside: le Christ imberbe trône sur un arc-en-ciel et apparaît aux prophètes Ezéchiel et- Habacuc. En bas coulent les quatre fleuves du paradis.

Un peu plus haut, vers la droite, du couvent des Vlatéon, on a une vue superbe au soleil couchant. Tandis que vers le nordouest se situe l'église Sainte-Catherine (XIIIe s.) ornée de fresques illustrant les principaux miracles du Christ. Toujours dans la direction de la gare, plus à l'ouest, on pourra visiter l'église des Saints-Apôtres (Dodeka Apostoll) joliment construite en brique, au XIVe siècle, et ornée de mosaïques.

Le musée folklorique et ethnologique, au sud de la ville (68, avenue Vas. Olgas; bus n° 5), présente dans un ancien palais des objets d'arts populaires de la Grèce du Nord, ainsi qu'une belle collection de costumes.

Monuments ottomans

  • Alaça Imaret
  • Bey Hamam
  • Bezesteni
  • Heptapyrgion Thessalonique
  • Mosquée Bey Hamza
  • Pasha Hamam
  • Tour Blanche
  • Yahudi Hamam
  • Yeni Hamam
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Bey Hamam

Bey Hamam est un édifice de bains turcs connu aussi sous l'appellation Bains du Paradis, situé le long de la rue Egnatia à Thessalonique, à l'ouest de la Panagia Chalkéôn. Construit en 1444 par le sultan Murad II, c'est le premier bain ottoman de Thessalonique et le plus important encore existant en Grèce : à ce titre, il fait partie des rares vestiges de l'important passé ottoman de Thessalonique et de la Grèce en général.

C'est un bain double, avec deux parties séparées pour les hommes et les femmes. La partie réservée aux hommes est la plus spacieuse et la plus luxueuse, mais chacune suit le même plan tripartite — une succession de trois pièces, chambre froide, tiède et chaude. Une grande citerne rectangulaire flanque les bains sur le côté est et garantit leur alimentation en eau.

Les bains pour les hommes comprennent une grande salle froide, de forme octogonale, avec une galerie reposant sur des colonnes, des fenêtres à arcade, et une coupole au décor peint. Elle est suivie, au sud-est, par la chambre tiède, également octogonale, avec une coupole pourvue d'occuli et d'un riche décor peint de végétaux. Plus à l'est encore se trouve le complexe des chambres chaudes, ordonnées autour d'une grande salle cruciforme, au centre de laquelle la table de massage est toujours en place. Huit petites chambres chaudes et tièdes ouvrent sur cet espace et sont pourvues de bassins et de bancs de marbre.

Les bains restèrent en usage, sous le nom de Bains du Paradis, jusqu'en 1968, et furent remis au service archéologique grec en 1972. Après le séisme de 1978 qui frappa durement Thessalonique, ils furent restaurés, et ils sont utilisés aujourd'hui pour des événements culturels (expositions temporaires), tandis qu'une annexe à l'est est devenue la principale boutique du Fonds des Recettes archéologiques du Ministère de la culture.

 

Heptapyrgion (Thessalonique)

L'Heptapyrgion (littéralement en grec « le fort à sept tours »), aussi connu sous le nom turc de Yedi Kule (même sens), est une forteresse byzantine et ottomane située à l'extrémité nord-est de l'acropole de Thessalonique. Bien que pourvu de dix tours et non de sept, il est ainsi nommé probablement en référence à la forteresse similaire, et légèrement postérieure, située à l'extrémité sud du rempart terrestre de Constantinople.

Le fort de l'Heptapyrgion se trouve dans l'angle nord-est de l'acropole. Si l'enceinte urbaine de Thessalonique remonte à la fondation de cette ville fortifiée par Cassandre en 316, les remparts de l'acropole, pour l'essentiel encore visibles aujourd'hui, datent de l'Antiquité tardive, de la fin du IVe siècle, sous le règne de l'empereur Théodose Ier. C'est probablement à cette phase des fortifications qu'appartiennent les cinq tours nord de l'Heptapyrgion (π1-π5) ainsi que la courtine qui les relie, qui constituent donc à cette époque le côté nord des remparts de l'acropole. Une datation plus tardive, au IXe siècle est toutefois également parfois avancée.

La construction dans une seconde phase de cinq autres tours et d'une courtine délimitant, en le fermant au sud, un réduit fortifié à l'intérieur même de l'acropole daterait peut-être du XIIe siècle. Cette forteresse est achevée et remaniée à l'époque des Paléologue. La nature de la reconstruction et la datation de cette partie sud, comme de l'ensemble du reste, est disputée. Il n'existe en effet pas mention de ce fort dans les sources littéraires les plus anciennes, et les plus tardives sont souvent ambiguës : un « castiel » est mentionné en 1208-1209, un « castellan avec les tzakones du château » en 1235, tandis que le koulas de Thessalonique figurant dans les chroniques des XIVe siècle et XVe siècle peut aussi bien désigner l'Heptapyrgion que la citadelle de l'acropole tout entière.

La transformation en prison

Au cours des années 1890, la forteresse fut réaménagée en prison : la date n'est pas connue avec certitude, mais la mention de la prison sur une carte de la ville en 1899 fournit un terminus ante quem pour l'opération. Cette transformation eut pour résultat de faire disparaître toutes les installations antérieures à l'intérieur du fort, dont il ne subsiste rien. En revanche, les fortifications elles-mêmes ne furent que peu modifiées, bien que leur rôle ait été ainsi symboliquement renversé : conçu à l'origine pour protéger ses résidents d'une menace extérieure, le fort protège dès lors au contraire le monde extérieur contre ses résidents.

La prison reste longtemps le principal établissement pénitentiaire de Thessalonique, et accueille tous les condamnés, hommes et femmes, quelle que soit leur condamnation. De nouveaux bâtiments sont construits le long des murs de fortification, à l'intérieur et à l'extérieur, pour remplir les diverses fonctions correspondant à ce nouveau rôle. L'espace intérieur est divisé en cinq cours par des clôtures rayonnant à partir d'un mirador central. Trois de ces cours sont pourvues d'un bâtiment à deux étages accueillant les cellules, et d'un poste de garde. Les deux autres correspondent à la chapelle de la prison et à d'autres annexes. Un quatrième bloc de cellules situé à côté de la tour nord-est fut détruit pendant la Seconde guerre mondiale. Les bâtiments extérieurs, sur le côté extérieur sud du fort, correspondent aux bureaux, à la prison des femmes ainsi qu'aux cellules d'isolement, à l'ouest.

Les chansons rebétika font souvent référence à cette prison, sous le nom de Yedi Koule, et plusieurs portent ce nom.

La restauration de l'Heptapyrgion

La prison reste en activité jusqu'en 1989, lorsqu'elle est transférée à l'extérieur de la ville. Le monument est alors confié au ministère de la culture et au service régional d'archéologie byzantine, la 9e éphorie des antiquités byzantines et modernes, qui y transfère certains de ses services. Ce service était déjà intervenu pour des travaux de restauration en 1973, sur le côté nord-ouest de la courtine, puis surtout entre 1983 et 1985 pour réparer les dommages causés par le séisme de 1978.

Les travaux d'étude et de restauration de l'Heptapyrgion débutent dès 1990, et une première tranche s'achève en 1995 : des relevés architecturaux complets et photogrammétriques du monument sont réalisés, ainsi qu'une modélisation informatique de la forteresse. De nombreuses institutions participent à ces programmes : l'Université Aristote de Thessalonique, l'université américaine Cornell pour un programme de dendrochronologie, le Centre pour la Préservation et l'Héritage du Mont Athos, ainsi que la municipalité de Thessalonique.

 

La Tour blanche

La Tour blanche (en grec: Λευκός Πύργος Lefkos Pyrgos, turc: Beyaz Kule) est un monument de Thessalonique, situé sur le front de mer, et transformé en musée. Elle est souvent considérée comme le symbole de la ville.

La tour actuelle date du règne du sultan Soliman le Magnifique. Une tour plus ancienne occupait le même site, probablement datant de la période d'occupation franque. La tour servit tour à tour de fort, de caserne et de prison. En 1826, sur ordre du sultan Mahmud II, un massacre des prisonniers eut lieu dans la prison, ce qui lui valut l'appellation Tour du sang.

Pendant des siècles, la Tour blanche fit partie intégrante des murailles de la ville, des murailles détruites en 1866. Lors de la prise de la ville par les Grecs en 1912, la tour fut blanchie en signe de purification, ce qui lui vaut son nom actuel. C'est également près de la Tour blanche que le roi Georges Ier de Grèce fut assassiné en mars 1913.

Bien que la tour ne soit plus aussi blanche, elle conserve son nom. Elle se situe sur Leoforos Nikis (boulevard de la victoire). Elle abrite un musée byzantin et est une attraction touristique majeure de la ville.

 

La Rotonde

La Rotonde, à l'origine un temple consacré à Zeus, devient une église chrétienne sous l´empereur Théodose

 

Le mur de la ville byzantine

 

AUX ENVIRONS

Du village de Panorama au nord-est (10 Km), sur le mont Hortiatis, vue sur la baie; c'est une promenade agréable ou il fait plus frais qu'à Thessalonique. On y prendra volontiers un café et une pâtisserie à la crème du nom de triguna.

A 37 Km à l'ouest, sur la route d'Edesse, la cité antique de Pella  a été découverte par les archéologues en 1957.

A la fin du Ve s. av. J.-c., le roi de Macédoine, Archelaos, choisit ce site pour y bâtir son palais; Pella devint rapidement une ville importante qui attira des artistes et des écrivains, comme Euripide ou Aristote. Les deux grands rois macédoniens, Philippe II et Alexandre le Grand qui y naquirent, en firent la capitale de la Grèce. Mais Pella fut pillée par les Romains en 168 av. J.-C.

Les fouilles ont révélé un réseau de rues tracées suivant un plan en damier, sous lesquelles court un réseau de canalisations, dont les tuyaux d'argile sont encore visibles. On remarquera aussi les ornières laissées par les roues des chars. Le long de ces rues, les riches demeures possèdent de magnifiques pavements de mosaïques. Les pièces d'habitation ouvrent sur des cours entourées de portiques.

Les mosaïques, faites à partir de galets locaux, sont d'une finesse et d'une richesse de couleurs étonnantes; elles présentent soit des décors géométriques, soit des scènes historiées. On remarquera notamment l'enlèvement d'Helene par Thesee, une chasse au cerf et une Amazonomachie.

Ne manquez pas de visiter le musée; il renferme d'autres pavements : Dionysos chevauchant une panthère, des Centaures et Alexandre le Grand sauve par KraterGs lors d'une chasse au lion, un vase avec une Amazonomachie, une statue de chien en marbre, un petit Poséidon, etc.

Fondée par le roi de Macédoine, Cassandre, cette ville reçut le nom de son épouse, Thessalonike. Les Romains la promurent au rang de capitale d'une des quatre provinces de l'Empire et assurèrent son développement en construisant la voie Egnatia, qui la reliait à l'Adriatique. Celle-ci correspond encore au tracé de l'une des rues les plus importantes de la ville. Très vite, Thessalonique se distingua par les personnalités qu'elle reçut: au milieu du 1er siècle av. J.-c., Cicéron y vint en exil; au milieu du le' s. ap. J.-C., l'apôtre Paul séjourna ici, et écrivit plus tard les Lettres aux Thessaloniciens; à la fin du JI< s. l'empereur Galère s'y établit, et commanda la construction d'un palais, d'un arc de triomphe et de son mausolée. Sous son règne, lors des persécutions des chrétiens en 306, mourut Dimitrios, qui deviendra le saint patron de la ville. En 390, les habitants se révoltèrent contre le premier empereur chrétien de Byzance, Théodose. La répression fut sans pitié: 7000 personnes moururent dans ('hippodrome.

Aux VIe et Vile siècles, la ville connut un grand essor, et devint l'un des plus importants ports de la Méditerranée orientale. Mais sa prospérité suscita des convoitises: en 904, les soldats noirs de Léon 1 de Tripoli pillèrent Thessalonique. Après la quatrième croisade, Boniface de Montferrat reçut la charge de gouverner le royaume de Thessalonique qu'il conserva près de vingt ans (1205-1222). En 1313, elle réintégra l'Empire et se distingua avec des «qut'relles byzantines» qui aboutirent à la révolte des Zélotes. Ceux-ci établirent un pouvoir populaire. En 1430, Thessalonique subit la conquête et le pillage des Ottomans; en 1492, elle vit arriver une importante colonie de juifs chassés d'Espagne, qui disparaîtra pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Le début de ce siècle fut marqué par la lutte pour la libération de la Macédoine (1904-1908), puis la révolution des Jt'unes-Turcs (1909), 1 les guerres balkaniques (1912-1913), enfin la libération de la ville (octobre 1912), lorsqu'elle fut rattachée à la Grèce, après quatre siècles d'occupation ottomane. Un an plus tard, le roi Georges 1er y fut assassiné. Sa position stratégique géographiquement lui fit jouer un rôle majeur pendant la Première Guerre mondiale: en septembre 1915, les troupes françaises, britanniques et russes débarquèrent à Thessalonique. Et c'est ici que le Premier ministre, Venizélos, s'opposa au roi Constantin 1er dans sa politique pro-a:Jemande; il voulait l'entrée en guerre de la Grèce auprès des alliés de l'Entente. Venizélos forma un gouvernement provisoire à Thessalonique (1916) et destitua Constantin. II engagea les troupes grecques aux côtés des Alliés.

En 1917, une grande partie de la ville basse brula.

 

RENSEIGNEMENTS UTILES

Aéroport international à Mikra, 16 km au sud;

Liaisons avec Athènes, La Canée, loannina, Heraklion, Kos, Lemnos, Mytilène, Patras, Rhodes, Samos et les capitales européennes.

Gare ferroviaire: à l'ouest de la ville, rue Monastiriou Trains pour Athènes via Larissa, Livadia et Thèbes, en 8h; Edesse; Alexandroupolis; Istanbul; Belgrade.

Gare routière: OSE, 18, rue Aristotelous

KTEL, 67, rue Monsatiriou

Plan de la ville de Thessalonique:

www.visitgreece.gr/deployedFiles/StaticFiles/pdf/Thessaloniki_city_map.pdf